80 pages 15 x 23 20 euros |
La première vocation de Melville (1819–1891) fut poétique. Lorsqu’il entreprend son œuvre romanesque, il l’envisage comme une entreprise strictement professionnelle, comme le fut sa vie maritime. Ses romans deviendront de plus en plus personnels et poétiques, à partir de La Vareuse Blanche et de Redburn, et suite aux relatifs échecs commerciaux qui s’affirment. Il est un lieu commun aujourd’hui de voir en Moby Dick et Pierre ou les ambiguïtés de grands poèmes en prose. D’ailleurs sa prose est parfois émaillée de poèmes, comme Redburn et Billy Budd. On sait aussi, notamment grâce à Charles Olson, le caractère shakespearien de l’opus melvillien; il y a, de plus, ces surprenants chapitres de Moby Dick conçus comme des poèmes dramatiques en prose.
D’échec en échec, de celui de Moby Dick jusqu’à celui plus cuisant encore de Pierre, Melville décide de se retirer dans les « terres » (geste combien symbolique pour ce marin) et de se consacrer exclusivement à l’œuvre poétique qu’il porte en lui, en vers cette fois. Naîtront, essentiellement Clarel et son ultime recueil poétique, Timoléon en 1891. Tout l’univers de Melville traverse ce dernier livre achevé, la mer, les mythologies qui le hantent, sa connaissance de l’humaine nature, Hawthorne, l’exil et la mort.
D’échec en échec, de celui de Moby Dick jusqu’à celui plus cuisant encore de Pierre, Melville décide de se retirer dans les « terres » (geste combien symbolique pour ce marin) et de se consacrer exclusivement à l’œuvre poétique qu’il porte en lui, en vers cette fois. Naîtront, essentiellement Clarel et son ultime recueil poétique, Timoléon en 1891. Tout l’univers de Melville traverse ce dernier livre achevé, la mer, les mythologies qui le hantent, sa connaissance de l’humaine nature, Hawthorne, l’exil et la mort.
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