208 pages 15 x 23 20 euros |
Publié en 1962, L’âge de la lune, est un livre central dans l’œuvre de Sinisgalli. L’univers du poète est là tout entier, en sa maturité, à travers son art précis du vers, et des textes en prose elliptiques, de grandes enjambées... Dans ce livre, vers et prose se confrontent donc, réflexions sur la poésie, la peinture, aphorismes… Un texte majeur de la littérature italienne.
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Extrait de la préface
Tout juste couronné par le Prix de poésie Etna-Taormina, Sinisgalli publie un important volume de courts textes en prose et de poèmes écrits entre 1956 et 1962, L’età della luna (L’âge de la lune). Livre charnière, L’âge de la lune est, selon Giancarlo Vignelli, “le livre le plus ouvert, le plus neuf, le plus élevé de Sinisgalli ; ça ne suffit pas, c’est un de ces livres symptomatiques qui enregistrent, jusque dans les résultats, un “cours nouveau” de la poésie, et lui confèrent une impulsion stimulante.” Si “l’amour du Poète est la réalité qu’il détruit”, la poésie n’en possède pas moins une substance inaltérable, fermée de tous les côtés parce que complète dès l’instant insaisissable de sa naissance, où opère la symbiose entre intellect et instinct, entre raison et passion, entre réel et imaginaire. Dans cet ouvrage, les noms de rues, de places, de fleuves et de villes abondent, reflétant cette conscience de l’espace terrestre de Sinisgalli partagée entre ce pôle d’existence qu’est son pays natal transfiguré et le nomadisme de sa vie professionnelle, décrit, sous la forme d’un contrepoint ironique, par l’immobilité du scribe. C’est que chaque lieu est un point et un fragment du temps, un moment du jour, qui est lui-même un élément de ces saisons qui se succèdent selon un rythme millénaire. L’héritage rural et terrien de Sinisgalli coïncide ici avec son sens cosmique de la nature, dans une sorte d’intemporalité qu’est cet âge de la lune.
Tout juste couronné par le Prix de poésie Etna-Taormina, Sinisgalli publie un important volume de courts textes en prose et de poèmes écrits entre 1956 et 1962, L’età della luna (L’âge de la lune). Livre charnière, L’âge de la lune est, selon Giancarlo Vignelli, “le livre le plus ouvert, le plus neuf, le plus élevé de Sinisgalli ; ça ne suffit pas, c’est un de ces livres symptomatiques qui enregistrent, jusque dans les résultats, un “cours nouveau” de la poésie, et lui confèrent une impulsion stimulante.” Si “l’amour du Poète est la réalité qu’il détruit”, la poésie n’en possède pas moins une substance inaltérable, fermée de tous les côtés parce que complète dès l’instant insaisissable de sa naissance, où opère la symbiose entre intellect et instinct, entre raison et passion, entre réel et imaginaire. Dans cet ouvrage, les noms de rues, de places, de fleuves et de villes abondent, reflétant cette conscience de l’espace terrestre de Sinisgalli partagée entre ce pôle d’existence qu’est son pays natal transfiguré et le nomadisme de sa vie professionnelle, décrit, sous la forme d’un contrepoint ironique, par l’immobilité du scribe. C’est que chaque lieu est un point et un fragment du temps, un moment du jour, qui est lui-même un élément de ces saisons qui se succèdent selon un rythme millénaire. L’héritage rural et terrien de Sinisgalli coïncide ici avec son sens cosmique de la nature, dans une sorte d’intemporalité qu’est cet âge de la lune.
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