74 pages 15 x 23 20 euros |
Sous le titre, Ouvrier des songes, voici réunis trois recueils (Jour après jour, La vie n’est pas un songe et Le faux et le vrai vert) du grand poète italien, Salvatore Quasimodo (1901-1968) qui a obtenu le Prix Nobel en 1959.
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Extraits de la préface
La guerre, la vie et son travail de traducteur ont profondément influencé sa façon de “faire de la poésie”. Quasimodo publie Giorno dopo giorno, recueil de la pleine maturité et de la dignité humaine retrouvée. Le poème “Aux branches des saules” qui ouvre le livre s’inspire directement du Psaume 137, où il est que les Juifs avaient suspendu leurs harpes aux branches des saules, ayant perdu la joie de chanter parce que prisonniers en terre étrangère. Il est une évocation métaphorique des horreurs perpétrées par les Nazis sur la population civile. Quasimodo inaugure là une poésie nouvelle, qui n’est plus à proprement parler hermétique, mais bien celle d’un “homme de son temps”, prompt à dénoncer la cruauté humaine et à exprimer, de façon violente, la complexité de la civilisation. Mais ce recueil, qui est sans doute l’un des chefs-d’œuvre de la poésie italienne, est le produit d’un “esprit en révolte, en proie à la colère du présent et à l’aspiration prophétique du futur”.
La vita non è sogno qui lui vaudra, l’année suivante, le prix San Babila, s’inscrit dans le lignage irréversible d’une poésie à la fois citoyenne et chorale initiée par Giorno dopo giorno. Mais les poèmes qui le composent sont toutefois plus apaisés, car éloignés des souffrances et des espoirs des années d’immédiate après-guerre, même si “les poètes n’oublient pas”. Ce bref recueil qui ne contient que neuf compositions et dont le titre est une allusion évidente à la pièce de Calderón de la Barca, est avant tout celui d’un homme “qui a définitivement ouvert les yeux sur l’existence”, mais qui a su se mettre en harmonie avec son temps, dont il accepte et respecte les angoisses et les espérances.
En 1956, trois ans après avoir reçu le prix Etna-Taormina en même temps que Dylan Thomas, Quasimodo publie Il falso e vero verde, ce recueil traduit les contradictions irrésolues, entre évocation du passé et volonté généreuse de renouvellement, qui s’expriment dans les ardentes inquiétudes d’un “ennemi de la mort” et l’humanisme terrien d’un “homme des quatre éléments”.
La guerre, la vie et son travail de traducteur ont profondément influencé sa façon de “faire de la poésie”. Quasimodo publie Giorno dopo giorno, recueil de la pleine maturité et de la dignité humaine retrouvée. Le poème “Aux branches des saules” qui ouvre le livre s’inspire directement du Psaume 137, où il est que les Juifs avaient suspendu leurs harpes aux branches des saules, ayant perdu la joie de chanter parce que prisonniers en terre étrangère. Il est une évocation métaphorique des horreurs perpétrées par les Nazis sur la population civile. Quasimodo inaugure là une poésie nouvelle, qui n’est plus à proprement parler hermétique, mais bien celle d’un “homme de son temps”, prompt à dénoncer la cruauté humaine et à exprimer, de façon violente, la complexité de la civilisation. Mais ce recueil, qui est sans doute l’un des chefs-d’œuvre de la poésie italienne, est le produit d’un “esprit en révolte, en proie à la colère du présent et à l’aspiration prophétique du futur”.
La vita non è sogno qui lui vaudra, l’année suivante, le prix San Babila, s’inscrit dans le lignage irréversible d’une poésie à la fois citoyenne et chorale initiée par Giorno dopo giorno. Mais les poèmes qui le composent sont toutefois plus apaisés, car éloignés des souffrances et des espoirs des années d’immédiate après-guerre, même si “les poètes n’oublient pas”. Ce bref recueil qui ne contient que neuf compositions et dont le titre est une allusion évidente à la pièce de Calderón de la Barca, est avant tout celui d’un homme “qui a définitivement ouvert les yeux sur l’existence”, mais qui a su se mettre en harmonie avec son temps, dont il accepte et respecte les angoisses et les espérances.
En 1956, trois ans après avoir reçu le prix Etna-Taormina en même temps que Dylan Thomas, Quasimodo publie Il falso e vero verde, ce recueil traduit les contradictions irrésolues, entre évocation du passé et volonté généreuse de renouvellement, qui s’expriment dans les ardentes inquiétudes d’un “ennemi de la mort” et l’humanisme terrien d’un “homme des quatre éléments”.
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